Avec ses grands espaces, ses montagnes à estives et ses nombreux points d’eaux, le Cantal est avant tout une terre agricole. Pourtant, le département a perdu de nombreuses exploitations ces dernières années car les difficultés rencontrées par l’agriculture se font ici ressentir davantage du fait des contraintes inhérentes au territoire. Les élus de Hautes Terres communauté ont fait un pari : miser sur la qualité et la diversification en encourageant les productions locales à forte valeur ajoutée et favoriser les circuits courts. Les projets sont nombreux.
En 2016, le projet « BioCézallier » est lancé pour encourager le développement de l’agriculture bio en s’appuyant sur des financements régionaux, européens et en lien avec les réseaux Bio 15, Bio 63 et les chambres d’agriculture.
Ciblé sur le territoire du Cézallier (anciennes Communautés de communes du Cézallier, du Pays de Massiac et Ardes communauté dans le Puy-de-Dôme) et ses terres d’estives, ce projet interdépartemental vise à :
« Cézallier Bio » porte l’ambition de favoriser une plus grande autonomie des agriculteurs tout en étant en accord avec leurs valeurs et leur environnement.
Témoignage : Extrait du magazine de Hautes Terres communauté de juillet 2017 :
« Installée au Jolan, sur la commune de Ségur-les-Villas, Cindy Ladevie pensait depuis 3 ans à passer son exploitation en bio car cela correspondait à ses valeurs. Elle utilisait le moins d’engrais possible, avait recours à des huiles essentielles pour soigner ses bêtes, et les laissait tout l’été en pleine nature… Mais elle n’avait pas de bâtiment adapté. La solution est aujourd’hui trouvée et cet automne elle réalisera sa première production bio avec des veaux élevés sous la mère. Elle compte travailler avec les restaurateurs locaux, l’AMAP de Murat mais aussi préparer des colis pour les particuliers. »
Plus d’infos sur le projet Cézallier Bio :
– L’article de La Montagne du 4 avril 2018 « Et si l’agriculture bio était une chance pour le Cézallier?«
Contact :
Hautes Terres communauté et Agglo Pays d’Issoire
Camille Desire
04.73.55.94.56
camille.desire@capissoire.fr
L’abattoir public de Neussargues est géré dans le cadre d’une régie municipale.
La collectivité et l’équipe dirigeante a décidé de réaliser d’importants travaux sur l’équipement agréé bio, en bonne santé financière, mais devenu trop vétuste. Plus qu’un plan de restructuration, c’est un véritable projet d’entreprise qui est lancé, avec l’appui de la Fédération nationale des exploitants d’abattoirs prestataires de services (FNEAP), d’un bureau d’étude et d’étudiants de Sciences Po Paris.
Après l’examen de différentes hypothèses, une restructuration poussée du bâtiment est envisagée pour un montant global de 1,9M€. Afin de soutenir la commune dans ce projet d’ampleur, impactant l’ensemble du territoire, Hautes Terres communauté décide de porter le projet de « Pôle viande ».
Le projet de restructuration a permis à l’abattoir de repasser en catégorie 2. Grâce à cette démarche, il compte s’adapter à l’évolution des attentes du consommateur qui n’a majoritairement plus la capacité ou ne souhaite plus stocker d’importantes quantités de viande à son domicile et recherche des produits de qualité et authentiques.
Dans le même temps, il permet aux éleveurs cantaliens d’aller vers des consommateurs qu’ils ne pouvaient pas toucher, de valoriser et de diversifier ses produits.
Les travaux commenceront à la fin du printemps 2018. Ils se dérouleront sur 18 mois avec l’exigence d’impacter le moins possible l’activité de l’abattoir
L’abattoir de Neussargues-en-Pinatelle en quelques chiffres :
Contact :
Régie municipale des abattoirs de Neussargues
route de Celles, 15170 Neussargues-en-Pinatelle
04 71 20 52 08
abattoirs.neussargues@orange.fr
Lors du concours à la création d’entreprises Start’up Chef 2016, Charlotte Bezy et Maël Cabé décrochent la première place ex-aequo avec un autre couple d’entrepreneurs pour leur projet de création d’un fournil bio. Le jury, composé d’entrepreneurs locaux, d’élus et de partenaires de la collectivité a été convaincu par leur projet et leur démarche : des produits différenciés de qualité, la promotion des circuits courts, une production à taille humaine, adaptée au territoire et aux attentes des habitants…
Ils peuvent ainsi bénéficier d’un accompagnement de la Communauté de communes à travers la Cocotte numérique et de l’Agence régionale de développement des territoires d’Auvergne (ARDTA) pour mener à bien leur projet.
La commune de Chalinargues (qui fait aujourd’hui partie de la commune nouvelle Neussargues-en-Pinatelle) acquiert et réalise des travaux dans un bâtiment qu’elle adapte aux exigences de l’activité.
La boulangerie « La Mie Chamalou » a ouvert ses portes en 2017. Misant sur la qualité de leur produits et le travail par circuits courts, le jeune couple a obtenu la certification bio, utilise du levain pour une meilleure conservation et s’approvisionne auprès de fournisseurs locaux. Ils vendent leur pain sur place, mais également sur les marchés, à l’AMAP de Murat et travaille avec les restaurateurs et établissements locaux.
Contact :
La Mie Chamalou,
2 rue de la désirée, Chalinargues, 15170 Neussargues-en-Pinatelle
09 51 52 43 61
lamiechamalou@gmail.com
Facebook : @La Mie Chamalou