
Le violon virtuose de Natasha Triadou
Vendredi 17 septembre, l’église de Sainte-Anastasie a servi d’écrin à un récital commenté de violon par Natacha Triadou. En partenariat avec l’association des Amis de l’église de Ste Anastasie (ADESA) pour les Journées Européennes du Patrimoine et dans le cadre des Préalables à la saison culturelle intercommunale de Hautes Terres Communauté, la virtuose qui a débuté le violon à 4 ans, a donné à entendre des morceaux de grands compositeurs de renom comme Bach, Paganini, Albeniz… Le concert a permis au public de voyager sur tous les continents et à travers diverses époques sur les choix de la violoniste qui les a ponctués d’anecdotes. Outre la maîtrise des techniques et l’habileté pour manier l’instrument, l’artiste a partagé une belle complicité avec le public présent. Le moment convivial a pu être prolongé autour d’un verre de l’amitié fort apprécié.
Visite d’un chantier de fouilles au Suc de Lermu, Charmensac
Les Journées du patrimoine ainsi que les Préalables à la saison culturelle de Hautes Terres Communauté se sont clôturés samedi matin par une visite d’un chantier de fouilles au Suc de Lermu sur la commune de Charmensac le 18 septembre. Un site exploré depuis cet été, à l’initiative de l’archéologue et chercheur Fabien Delrieu du service régional (DRAC), à la suite d’une série de sondages menée depuis 2016. L’archéologue a conduit, lors de cette visite, une quarantaine de curieux et passionnés à la conquête du passé.
Le Suc de Lermu est classé parmi les sites exceptionnels de l’archéologie cantalienne notamment par la richesse de ses occupations humaines qui s’étendent de la période Néolithique c’est-à-dire 5000 ans avant J.C. jusqu’à l’Antiquité tardive correspondante au 5e siècle. Au total, quatre grandes occupations ont pu être recensées grâce aux strates apparaissant sur le chantier de fouille. Tour à tour, site défensif contrôlant les chemins de l’estive puis relais commercial intégré au commerce méditerranéen, il sera nouveau fortifié au crépuscule de l’Empire romain et au début de l’ère merovingienne comme de très nombreux sites sur les versants orientaux du Cézallier et du Sancy.
Il est important de noter que le site durant ces périodes n’était en aucun cas enclavé mais fortement habité, placé sur les axes routiers de grandes importances reliant le nord et le sud de la France.
Pour conclure, il est essentiel de se questionner sur la valorisation de ce patrimoine archéologique cantalien sur le territoire. Les recherches successives d’Alphonse Vinatier, instituteur à Auriac-l’Eglise et la préservation des sols agricoles peu soumis à l’agriculture intensive ont permis de recenser des sites archéologiques multiples. Un exemple édifiant, le département cantalien recense le plus grand nombre de tumulus, tombeaux de riches propriétaires terriens en France.