
Dans le cadre du fil rouge autour de l’agriculture et de l’alimentation de l’acte 1 de la saison culturelle intercommunale et du Projet Agricole et Alimentaire Territorial (PAAT) de Hautes Terres Communauté, Anthony FARDET, chercheur à l’INRAE, a tenu une conférence sur l’alimentation durable, le 9 décembre à la médiathèque intercommunale à Massiac.
Mangeons sain pour protéger notre santé et la planète
Après une introduction sur le PAAT et la programmation culturelle de Hautes Terres Communauté par Yann Grangeon, chargé de mission, Anthony FARDET, Chargé de Recherches en Alimentation Préventive, Durable et Holistique, a tenu une conférence sur les liens entre notre alimentation, notre santé, notre environnement et les systèmes agricoles et agro-alimentaires.
Il a commencé par préciser le concept de vision « holistique de l’alimentation », c’est-à-dire voir l’aliment dans sa globalité : pas uniquement par les nutriments qui le composent mais aussi et surtout par les liens qui unissent ces nutriments et qui les font interagir de façon synergique ou antagoniste. Ces propos ont été vulgarisés et imagés en prenant l’exemple du « collier de perles » : fonctionnalité du collier grâce au lien entre les perles.
Cette introduction sur l’holisme a permis à Anthony FARDET d’expliquer l’impact de l’ultra-transformation et des différents procédés (mécanique, thermique, …) sur notre santé, sur notre environnement et sur les systèmes agricoles. Il a présenté la classification « NOVA » basée sur le degré de transformation et l’outil « SIGA » qui permet de scanner des aliments et de mesurer ce degré de transformation. Ses propos ont été illustrés par des exemples concrets d’aliments et par des chiffres-clefs (par exemple : 50% des aliments vendus en Grandes et Moyennes Surfaces sont ultra-transformés).
Anthony FARDET a ensuite présenté ce qu’est une alimentation durable à l’échelle planétaire, basée :
- En priorité sur des aliments bruts (le moins transformés possible) ;
- Sur des aliments variés (aucun aliment n’est équilibré en soi !) : d’origine végétale mais aussi d’origine animale, de façon limitée ;
- Sur des aliments de préférence locaux et bio ;
- Sur des moments de partage dans des lieux appropriés.
Et il a terminé par relier ce modèle alimentaire « durable » à des préconisations sur les systèmes agricoles et agro-industriels : orienter les systèmes agricoles vers de la polyculture élevage, sensibiliser l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire, y compris les consommateurs et en particulier les jeunes (apprendre à cuisiner, repenser les environnements alimentaires des enfants, …).
Les propos d’Anthony FARDET seront mis en application lors d’un atelier diététique le jeudi 16 décembre à 20h à la médiathèque intercommunale à Massiac, animé par Audrey BULTEZ, diététicienne nutritionniste.